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C'est quoi une personne « Normale » ?
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Dans cette pièce contenant 100 personnes, il y a 1 personne atteinte de la schizophrénie. 1% de la population mondiale vit avec cette maladie.

Si on identifie dans cette pièce toute personne vivant avec toute quelconque maladie mentale, quelle part représente, selon vous, les gens « normaux » ?

Selon moi, une maladie mentale est une déviance mentale en comparaison à la norme.

Voyez-vous le point rouge en bas à gauche de cette image ci-dessous?

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Selon Cambridge University Press, la proportion de crimes violents dans la société imputables à la schizophrénie tombe systématiquement en dessous de 10 %. Cela signifie que dans une salle remplie de 100 personnes atteintes de cette maladie, moins de 10 commettent des crimes violents. Cela signifie également que dans une salle remplie de 1 000 personnes aléatoires, moins d’une personne est susceptible de commettre un crime violent à cause de la schizophrénie.

Tabou

Une personne sur 100 dans le monde souffre de schizophrénie. Dans certains pays, les personnes atteintes de cette maladie sont considérées comme des personnes possédant un don… celui de pouvoir communiquer avec les esprits.

D’autres schizophrènes me disent que je suis « symptomatique » et donc malade parce que j’y crois et que j’en fais l’expérience. Une communauté chrétienne me dit que je suis un pécheur si je communique avec les esprits. Ma psychiatre me dit que, comme dans le cas du daltonisme, mon cerveau me fait croire cela. Certaines communautés sur le web me refusent le droit d’écrire à ce sujet car cela semble « encourager les délires ».

Même certains de mes bons amis disent, sans avoir lu mon histoire, qui est sur un blog accessible à tous, que j'entends peut-être des voix mais qu'elles sont créées par la schizophrénie et que j'ai donc tort de penser que mes voix sont des communications de l’au-delà.

Je trouve que certains de ces amis sont raisonnablement instruits, mais ils restent fermes sur leur position sans connaître les faits.

J'ai reçu mon premier diagnostic psychotique et ma première prescription d'antipsychotiques en 1999 d'un psychiatre qui n'avait pas pris de sang, pas de biopsie, n'avait fait aucune radiographie, aucun examen physique ou quoi que ce soit, mais avait eu un entretien de 20 minutes avec moi au cours duquel j'ai seulement essayé pour lui expliquer que j'avais vécu une manifestation d'un être invisible, d'une voix, ou comme je le vois, d'esprits.

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Comment un poisson dans un aquarium explique-t-il à ses colocataires que la lumière qui apparaît lorsque le propriétaire l'allume n'est pas le Soleil ?

Comment un petit garçon explique-t-il à sa petite sœur que l’autre homme est le jumeau de son père ?

Comment un singe explique-t-il à ses frères et sœurs que le gardien du zoo vient de réaliser un tour de magie ?

Comment Papa-ours explique-t-il à Maman-ours qu'il a rencontré un miroir dans la forêt ?

Comment puis-je vous convaincre que j’ai vu un fantôme, et même si cela m’a rendu malade, ce n’est en aucun cas un « symptôme » de maladie mentale ?

C'est une chose de voir et de vouloir décrire les choses qu'on voit. C'est une toute autre chose d'être capable et d'arriver à les décrire.

Le portrait d'un fantôme se fait par l'écriture.

Le savoir, la croyance et le doute

Il y a une différence entre ne pas croire parce que l’on a une raison de ne pas croire et ne pas croire parce que l’on n’a pas de raison de croire.

 

Si j’ai une raison de ne pas croire, cela n’implique pas que j’ai une preuve à fournir mais certainement que j’ai au moins vécu quelque chose qui me mène à être convaincu que je suis justifié de ne pas croire.

 

Si je n’ai pas de raison de croire, cela implique tout simplement que je n’ai pas vécu une expérience me permettant de prendre une décision éclairée sur la question.

 

Quelqu’un qui comprend est une personne qui a vécu le nécessaire pour comprendre. Quelqu’un qui se dit « spécialiste » en matière d’une question et qui n’a pas vécu l’expérience pertinente à la question doit se référer à celui qui l’a vécue.

 

Lorsqu’un individu qui ne croit pas parce qu’il n’a pas de raisons de croire et qui est en position d’autorité parce qu’il se dit « spécialiste », assujettit un sujet grâce à cette autorité à ses croyances, il doit nécessairement céder le passage si son sujet manifeste qu’il croit parce qu’il a des raisons de croire.

 

Lorsqu’un psychiatre qui n’a pas vécu de manifestation psychospirituelle oblige un patient à suivre un traitement anti-délires parce qu’il affirme ouvertement qu’il communique avec l’au-delà, celui qui n’a pas de raisons de croire administre une autorité sur celui qui a des raisons de croire.

 

Lorsque le psychiatre est le spécialiste vers qui toute une société se tourne pour s’informer sur une réalité et que celui-ci affirme qu’il « sait » parce qu’en fait il ne fait que « ne pas croire parce qu’il n’a pas de raisons de croire », cela définit une marge d’erreur dans laquelle tombent et souffrent injustement tous ceux qui croient sans pouvoir prouver.

Un double-standard mal reconnu

Il y a des gens qui disent qu'ils peuvent découvrir des choses sur une personne simplement en lisant des cartes ou la paume de leur main. Cependant, il y a un autre moyen qui me semble plus facile.

Je considère que l'on peut analyser l'esprit d'une personne en analysant toutes ses extensions. Ce que j'appelle une extension, c'est tout ce que l'on peut affecter par son intention, en parlant et à travers son comportement. Par exemple, ses véhicules. Parmi ceux-ci, il peut y avoir, par exemple, un avion; de nos jours, posséder un avion témoigne du revenu et du pouvoir d'une personne.

Une automobile peut aussi révéler des choses sur son propriétaire. L'automobile est-elle propre, en bon état et dispendieuse, ou est-elle très abordable et délabrée?

Ces caractéristiques s'identifient-elles également à son domicile? En effet, tous les biens d'une personne peuvent être caractérisés selon son esprit, et vice-versa.

La propriété d’une personne comprend son véhicule principal, c.-à-d. leur corps. Une marque sur le bras d'une personne parle autant qu'une marque sur une autre extension, qu'il s'agisse de son véhicule, de ses meubles, de ses outils, etc.

Ainsi, ces extensions d'une personne s'étendent sur toute sa propriété. Ils s'étendent également à ses œuvres et à son parler et écrit (sa langue, son jargon, le raffinement et le type de ses discours et le ton utilisé).

Cependant, il y a un facteur qui peut invalider ce moyen de juger une personne: les fondations de l'esprit d'une personne peuvent être largement en décalage avec ceux à qui ce système d'interprétation (selon les extensions) s'applique. Il y a donc un double standard qui se crée et dont il faut tenir compte.

Une maladie mentale comme la schizophrénie peut redéfinir le point de départ du parcours d'une personne, et même ralentir ou arrêter ses progrès en termes de fonctionnement dans une société. Cela peut faire tomber les fondements de leur esprit de sorte que les standards d’évaluation par les extensions ne s'appliquent pas. Dans mon cas, par la maladie, je me suis perdu dans les bois. La forêt était magnifique et je n’en suis sorti que plus de 10 ans plus tard.

Je comprends aujourd'hui que, malgré le très bon soutien offert par les professionnels du Québec, ce double standard est mal reconnu. De plus, je comprends que ce double standard s'applique à beaucoup plus de gens que ceux qui sont atteints de schizophrénie.

Le bonsaï et le chêne

Le chêne est grandeur nature. Il a bravé les intempéries de son habitat depuis plus de 100 ans… un colosse d’une beauté exceptionnelle.

Le bonsaï qui a mûri à l’ombre du chêne depuis la même époque est un clone miniature de ce dernier.

Sa taille réduite fait partie de son charme.

Son apparence est raffinée et son feuillage est d’une esthétique équilibrée et digne de l’esprit de son créateur.

Tout comme le chêne, certaines personnes  arborent un charisme d’un prestige qui  peut impressionner profondément.

La grandeur physique du bonsaï ne lui nie pas la possibilité de posséder les mêmes attributs.

Avec l’expérience de vie, la stabilité et l’endurance, tous peuvent briller des riches caractéristiques que peut conférer la nature.

Réponse à ma plainte par le Médecin Examinateur
Le 16 septembre 2008

Monsieur,

Votre plainte m’a été transmise par madame (X), Commissaire substitut aux plaintes et à la qualité des services, le 22 juillet 2008. Je viens d’en terminer l’étude.

Pour ce faire, j’ai pris connaissance du libellé de la plainte, je vous ai rencontré, j’ai étudié attentivement votre dossier médical et j’ai rencontré le Dr (votre psychiatre actuel).

Lors de ma visite avec vous, vous m’avez remis un document intitulé : « Soins de santé ?!! Ben waillons donc », que j’ai lu avec beaucoup d’intérêt. J’y note un copyright 2008 où il est interdit de reproduire, etc. Je n’en reproduirai donc ici aucun extrait. On remarque cependant que vous avez un esprit philosophique original et un talent indéniable pour l’écriture.

Dans la missive du 27 juillet 2008, on remarque que vous avez, le 7 avril 2008, déposé une plainte concernant une absence de réponse à « ce document » (celui reproduit le 15 août 2007).

Ce document déposé le 15 août 2007 se lisait comme suite : Mon document intitulé « La cartographie du nouveau monde » constitue ma déclaration et fait le tour de ce que j’ai à dire à la psychiatrie. Je l’ai déposé en mains propres à la psychiatrie le 29 mai 2007. Je me suis offert pour répondre à toutes les questions de ma psychiatre, Dre (votre psychiatre actuel), relatives au document, de façon honnête, précise et complète. À l’issue de cette rencontre du 15 août 2007, elle m’a clairement signifié que mon dossier tel qu’il se présente actuellement et même en considération de ma déclaration écrite, ne motive aucun changement de diagnostic ou de prescription.

J’exige une réponse à ce document dans les plus brefs délais. Veuillez choisir une ou plusieurs options parmi les suivantes :

A- Si vous choisissez de ne pas répondre, vous pouvez tout simplement signer ce document et me le remettre par la poste à l’adresse indiquée ci-haut.

B- J’exige une reconnaissance écrite, formelle et officielle du fait que toute connotation de « fausse croyance » associée à mes communications avec l’au-delà par le diagnostic auquel je suis associé par la psychiatrie ne sont pas vérifiables.

C- Si mes communications avec l’au-delà sont du délire, j’exige une preuve clairement documentée.

D- J'exige que mon dossier soit clairement et officiellement dissocié par l'appélation de mon diagnostic...

  1. de tous les schizophrènes qui délirent et

  2. de tous les schizophrènes qui sont agressifs.

 

E- Si je ne suis pas schizophrène, j’exige une confession écrite de l’autorité en chef concernée

Dans la missive que vous m’avez fait parvenir le 31 juillet 2008, après avoir accusé le Dr (votre psychiatre précédent) d’être dépourvu d’ingéniosité pour la nomenclature scientifique, vous proposez à m’aider à « renommer » votre diagnostic. Vous soutenez que le mot « schizophrénie » inspire une affreuse créature qui bouffe ses propres selles et vous proposez plutôt celui de « perceptif psychospirituel », une expression qui aurait pour dessein de neutraliser les fausses connotations de « délire », « hallucinations » et « fausses croyances » associées à votre nom depuis 1999. Je dois vous avouer qu’il s’agit d’une façon qui ne manque pas d’originalité pour solutionner cet épineux problème de diagnostic. Cependant, lors de notre rencontre au début d’août 2008, je vous avais demandé quel était le diagnostic, selon vous, de votre maladie; vous m’avez répondu sans aucune hésitation : de schizophrénie.

Ceci semble répondre « de facto » à l’item « E » de votre plainte. Par ailleurs, le Dre (votre psychiatre) maintient le diagnostic de schizophrénie paranoïde. Ceci répond aussi à l’item « A » de votre plainte. Je ne crois pas qu’il soit indiqué dans votre dossier que vous êtes délirant et agressif. On doit tous être d’accord que les schizophrènes ne sont pas tous délirants, ni tous agressifs. Ceci répond adéquatement à votre plainte à l’item « D ». Quant à vos plaintes à l’item « B » et « C », je ne crois pas que votre diagnostic psychiatrique doive y être associé : il est reconnu et accepté que certaines personnes ont ce pouvoir de médium pour communiquer avec l’au-delà. Il est bien évident que personne ne peut prouver si ce pouvoir existe ou n’existe pas. Donc, on ne peut qualifier de « malade mental qui délire » celui qui dit être capable de communiquer avec l’au-delà.

Quant à votre missive datée du 2 août 2008 concernant (une infirmière), l’employée « modèle », ce genre de plainte ne regarde pas le Médecin examinateur, mais plutôt la Commissaire aux plaintes et à la qualité des services. Le Médecin examinateur n’est concerné que par les plaintes envers les médecins.

Dans cette missive du 27 juillet 2008, vous soutenez qu’après sept ans et demi de coopération avec la prescription, votre choix a été de cesser complètement de coopérer avec la prescription d’antipsychotiques deux mois après avoir déposé une demande de clarification le 15 août 2007. Vous remarquez, avec raison, qu’aucune loi ne vous oblige à vous conformer au plan de soins psychiatriques.

 

Vous avez consulté pour des douleurs avec un diagnostic qui s’est éventuellement avéré être celui de spondylite ankylosante pour laquelle vous allez être traité. Après avoir attendu onze heures à l’urgence, vous avez été interné en psychiatrie sans votre autorisation, par ordre de la Cour. Ces documents de Cour indiquent que la psychiatrie a déclaré votre mère comme étant la partie mise en cause. Votre mère vous a assuré qu’elle avait vivement interdit à la psychiatrie d’insinuer le moindrement son autorisation. Aucune menace physique n’a fait l’objet d’un ou l’autre de vos trois internements.

Votre missive du 6 août 2008 qui a pour objet une nouvelle plainte, rejoint les autres missives où vous soutenez que vous avez été hospitalisé en psychiatrie par erreur. Le reste de cette missive où vous dites avoir été placé dans une chambre humide etc… ne regarde pas le médecin examinateur.

Votre missive du 6 août 2008 concernant votre poids ne regarde pas le médecin examinateur non plus, même si je l’ai lue avec intérêt.

Un dernier document, lu avec un très grand intérêt, ne porte pas de date : il s’agit du texte où vous notez :

  1. Conséquences de l’internement sur votre santé : trois mois début 1999 et un et demi mois début 2000.

    1. Vif choc psychologique au moment de votre prise de connaissance de l’ordonnance d’internement.

    2. Ajustement pénible et inefficace face à la perpétuité d’un internement non mérité qui ne promet pas d’achever. Vous avez craint de ne jamais en sortir et cette angoisse a perduré jusqu’à la dernière heure de vos deux internements.

    3. Ajustement pénible et inefficace face aux conditions de l’internement (i.e. ambiance d’internement à perpétuité difficile à supporter, type de compagnie (maladie mentale) qui pèse lourd sur le moral, liberté et intimité très restreinte, exigence d’une adaptation très rapide à des conditions difficiles (ex. : devoir dormir dans une chambre en compagnie d’un patient ayant une très forte odeur corporelle par manque d’hygiène ou ayant des problèmes chroniques de ronflement qui nuisaient à mon sommeil).

    4. Effet alourdissant dans la stigmatisation.

    5. Frustration face à un grave préjudice porté à ma liberté.

 

  1. Conséquences de la médication sur votre santé (Prescription établie le 9 février 1999, retirée en juillet 2008)

    1. Vif choc psychologique au moment de votre prise de connaissance de l’ordonnance de traitement.

    2. Effet physique alourdissant qui rendait le réveil pénible et l’état éveillé incomplet et difficile à maintenir, qui entraînait une diminution marquée de vivacité psychologique et par ce fait une baisse d’estime de vous-même.

    3. Une prise excessive de poids (jusqu’à environ 50 livres) qui a entraîné une perte de confiance en vous.

    4. Une accentuation marquée des maux de dos et une dermatite au niveau du visage.

    5. Depuis début 2007, graves problèmes d’acidité gastrique.

    6. Difficulté psychologique face à devoir obligatoirement ingérer quotidiennement un produit en lequel vous ne faites pas du tout confiance.

    7. Effet alourdissant dans la stigmatisation.

    8. Frustration face à l’injustice flagrante d’une intrusion abusive.

 

  1. Conséquences de la stigmatisation sur votre santé.

    1. Vif choc psychologique au moment de votre prise de connaissance du diagnostic de maladie mentale (l’absence de sensibilisation et d’éducation dans votre vie en rapport à la maladie mentale, le très fort contraste entre votre façon de voir ce que vous vivez et ce que soudainement un spécialiste vous dise ce que vous vivez.

    2. Vif choc psychologique  au moment de votre admission au groupe social intitulé « schizophrénie paranoïde » compte tenu des caractéristiques sévères qui y sont associées (la réputation associée à ce diagnostic est sérieusement définie par des gens qui ont tendance à commettre des gestes répréhensibles graves ou à se comporter de façon immorale ou particulièrement non-exemplaire).

    3. Frustration d’être incapable de faire comprendre la fausseté du stigmate en rapport avec votre situation grâce en grande part aux affirmations publiques de vos psychiatres.

    4. Humiliation lorsque votre psychiatre a convoqué vos proches (notamment quelques-uns de vos meilleurs amis à l’époque) pour leur affirmer que vous étiez malade mental.

    5. Frustration à l’égard d’un grave préjudice porté à vos droits et libertés : simplement par la stigmatisation, vous avez été brimé d’une grande liberté à laquelle vous avez droit : la liberté de savoir que les gens qui vous connaissent vous attribuent votre juste valeur libre d’une connotation destructive de folie.

Il s’agit d’un document très réaliste, approprié et ordonné.

L’étude détaillée du dossier d’hospitalisation du 28 juin au 28 août 2008 nous porte à réfléchir et à se questionner sur la pertinence de votre dernier internement.

Nous sommes évidemment désolés de la situation que vous avez vécue et nous vous remercions de l’avoir portée à notre attention. En effet, les commentaires de notre clientèle nous sont précieux car ils contribuent souvent à l’amélioration de la prestation des soins.

Si vous n’êtes pas satisfait de ce rapport, vous disposez d’un délai de 60 jours pour faire réexaminer votre dossier par le comité de révision. Pour ce faire, vous disposez d’un délai de 60 jours pour faire réexaminer votre dossier par le comité de révision. Pour ce faire, vous pouvez entrer en communication avec Mme (MC) au 1234567.

Veuillez agréer, monsieur, l’expression de mes sentiments distingués.

  • Médecin examinateur

Outil de sensibilisation pour contrer la stigmatisation

Ayant à coeur le souhait de libérer les stigmatisés et les gens qui se sentent stigmatisés, de la stigmatisation, je propose cet outil, un projet de documentaire, aux lecteurs de ce blogue qui auraient les moyens de le mettre en place.

Documentaire : Un squelette dans mon placard

 

But :

Coming-out d’une personne qui a réussi sa réinsertion sociale suite à un fléau immoral, illégal ou psychiatrique dans son cheminement, dans une émission qui vise à contrer la stigmatisation.

Synopsis :

Documentaire qui accompagne trois personnes dans leur quotidien pendant une semaine. L’émission diffuse le coming-out du sujet à la toute fin de sa présentation dans un quotidien qui s’apparente à celui de gens très «normaux».

Le documentaire doit ne pas indiquer le vice du coming-out avant la toute fin du documentaire.

Exemples de profils des participants :

Personnage atteint d’une maladie mentale:

p. ex. : Une personne atteinte de schizophrénie paranoïde depuis plus de 20 ans.

Un criminel :

p. ex. : Un meurtrier qui a terminé de purger sa peine il y a plus de 20 ans.

Un toxicomane (réhabilité depuis 20 ans)

 

Tous rétablis et/ou réhabilités depuis près de 20 ans.

Schizophrène paranoide

J’ai présentement 47 ans, et on m’a étiqueté de la sorte en 2000. À cause de cette maladie, j’ai décroché de mes études universitaires en 1997, je me suis isolé, je me suis fait mettre à la porte de la résidence familiale, j’ai porté des menottes, j’ai passé une nuit en cellule, j’ai passé devant des tribunaux, j’ai été hospitalisé 4 fois pour un total de près de 10 mois, j’ai eu à consommer des médicaments auxquels je ne croyais pas. J’ai vécu les effets secondaires des médicaments, j’ai vécu la stigmatisation et j’ai cru qu’on me jugeait, j’ai cru qu’on se moquait de moi, j’ai cru qu’on m’épiait, je me suis cru poursuivi par le gouvernement, bref, j’ai subi des réels symptômes de la schizophrénie sans m’en rendre compte jusqu’en 2009.

 

La vie m’a indiqué que j’étais bel et bien atteint de cette maladie. On a prié pour moi, on a changé mes médicaments, j’ai tourné la page. J’ai suivi des thérapies, je suis retourné sur le marché de l’emploi. J’ai obtenu un diplôme et je travaille actuellement à un très bon emploi et à temps plein depuis 2013. Je me suis marié et je suis devenu propriétaire depuis 2017.

 

Je vais probablement devoir prendre les antipsychotiques pour le reste de mes jours, mais je suis très bien rétabli de cette maladie.

 

La raison pour laquelle je vous écris est pour vous demander de l’aide. En effet, j’ai longtemps crié haut et fort que je ne suis pas une personne agressive/auto-agressive, ou violente. Toutefois, pour la majorité des québécois, la définition est formulée selon les reportages aux nouvelles. En réalité, ce n’est que 1 personne sur 1,000 qui, à cause de la schizophrénie, commettra un ou des gestes de violence. Par exemple, dans une salle remplie de 10,000 personnes, 9,990 personnes seront vues comme des cas gravement dangereux parce qu’ils portent tous le même diagnostic que ces 10 personnes qui auront motivé les médias à décrire cette maladie ainsi.

 

J’ai demandé à ma psychiatre si ce serait possible de m’attribuer un autre diagnostic étant donné le portrait populaire de la schizophrénie. Elle ne se sentait pas à l’aise de modifier le titre de la maladie et je comprends qu’il n’y a pas de substitut existant présentement, simplement pour faire la distinction entre une personne atteinte qui est violente et une autre qui ne l’est pas. Il va sans dire que ceci peut sérieusement obstruer une personne qui aimerait retrouver une vie normale.

 

C’est fort probable que personne ne souhaite être nommé « schizophrène paranoïde ». Mais quelle étiquette, quel titre affreux et stigmatisant.

 

Je pense parler pour la plupart des schizophrènes quand je dis qu’il serait judicieux de créer un autre titre pour les personnes atteintes d’une maladie mentale qui ne les ont pas poussé à commettre des gestes répréhensibles graves.

 

Il y a, en quelque part dans notre société, un endroit où sont générés les mots pour décrire une maladie. Le connaissez-vous?

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