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L'identité d'un peuple

Un peuple peut désirer devenir souverain s’il souhaite protéger les caractéristiques de son identité d’une dissolution autrement inévitable.

 

L’identité d’un peuple n’a rien à voir avec ses ressources naturelles ou les fruits de son terroir. Elle n’a rien à voir avec les caractéristiques de la faune, de la flore, de la géographie, de l’hydrographie ou du climat de son milieu. En fait, un peuple se caractérise par sa culture.

 

Une culture se définit non pas par sa race ou par sa nationalité mais bien par son esprit. Tout moindre trait de caractère définissant l’esprit spécifique à un individu constitue une culture. Les frontières d’une culture peuvent se définir d’autour d’un unique individu jusqu’au plus grand groupe social. Un groupe social ne requiert qu’un seul critère pour être reconnu comme une culture distincte. Toutefois la plupart des cultures reconnues sous ce titre regroupent plusieurs êtres ayant plusieurs caractéristiques en commun.

 

Si les Québécois constituent un peuple, ils sont majoritairement caractérisés par des traits d’esprit particulièrement distincts des autres peuples. S’ils ont des vertus propres à leur peuple qui méritent d’être protégées, ils ont intérêt à établir leur souveraineté.

 

La vertu du peuple québécois est-elle née au Québec, en France ou dans les cultures immigrantes? Est-elle un amalgame de fruits de plusieurs de ces origines? À part la laïcité et la belle langue franco-québécoise, quelles sont les caractéristiques culturelles qui trônent dans la fierté des souverainistes? Ce type de réflections constitue le domaine sous-exploité où les souverainistes pourront trouver leur instrument de combat le plus utile. Sans cet outil, la guerre de l’indépendance est perdue d’avance.

 

Les Québécois qui revendiquent la souveraineté de leur peuple sont d’origine française. Ils sont issus d’ancêtres de nationalité française qui sont venus coloniser le territoire aujourd’hui connu sous le nom « Québec ».

 

L’esprit d’un peuple est en très grande partie constitué de sa réputation. Si les Québécois, dans leur entreprise à promouvoir la souveraineté nient l’autorité de la France dans le gouvernement de son état ou ignorent les vertus de la France dans ses origines, ils dépendent de la réputation de leur propre peuple pour vendre le motif à établir la souveraineté.

 

La qualité de la réputation d’un peuple dépend du nombre et de la valeur de ses accomplissements. Afin de vendre le motif de l’établissement de la souveraineté à sa population, un parti souverainiste doit à tout prix faire connaissance avec et mettre en valeur les accomplissements de son peuple.

 

Le cheval de bataille d’un organisme promouvant la souveraineté de son peuple est ses accomplissements, en passant par les meilleurs.

 

Dans un monde où tous les peuples actuels sont en vie, la survie d’un peuple jusqu’à ce jour n’est pas un prétexte pour établir la souveraineté. La réussite à maintenir une bonne économie n’est pas non plus un prétexte.

 

Dans un monde où il y a beaucoup de peuples qui peuvent chacun se vanter d’avoir contribué de façon essentielle à la survie de l’espèce humaine ou au progrès des conditions de vie de la population mondiale, une langue n’est pas un prétexte pour bénéficier de charités. C’est pourquoi les souverainistes doivent à tout prix éviter d’accorder à leur langue trop de valeur dans leurs prétextes à établir la souveraineté.

L'identité d'un peuple

Souverainisme 101
 

(Rédigé en 2008)

Adaptation identitaire
Adaptation identitaire

La vérité et les faits ne sont pas une question de goûts ou d’opinions mais ce n’est pas un vice de préférer une chose plutôt qu’une autre. Sur cette base, l’autorité du peuple chargée de définir et protéger son identité doit être en mesure de constater la frontière où la subjectivité devient plus importante que l’objectivité.

 

Dans un acharnement maladroit à être objectif dans sa façon de traiter ses immigrants, le Québec manque une belle opportunité de préserver une subjectivité qui pourrait être saine pour le progrès dans sa définition identitaire. L’identité d’un peuple se définit beaucoup par les goûts des individus qui en font partie mais surtout de traditions qui reflètent des choix vertueux de son passé.

 

Lorsque l’autorité choisit d’élaguer de l’officiel un trait de caractère de son peuple, il faut que cela se fasse de façon soignée, réfléchie et raisonnablement justifiée. Lorsqu’elle troque son identité pour profiter d’une occasion impertinente de faire preuve d’objectivité, en fait, elle donne son territoire à un esprit étranger qui non seulement n’est pas nécessairement aussi vertueux que celui du Québécois mais possiblement moins.

 

Il peut amalgamer les vertus de ses peuples immigrants à son identité toutefois aucune règle vertueuse ne l’oblige à adopter le tout sans trier par souci d’être raisonnablement sélectif.

 

Afin de définir son identité, un peuple doit d’une part définir son efficacité à être objectif aux bons moments, ce qui implique qu’il doit avoir facilement accès à des connaissances en matière de faits. D’autre part, il doit être capable de comprendre lorsque c’est sain et opportun de protéger la subjectivité car les différences existeront toujours et ne méritent pas nécessairement d’être considérées comme un facteur nuisible.

 

Si une société désire être apte à entretenir et créer des lois, elle doit avoir une définition claire et incontestable des notions « bien » et « mal ». Si elle est déstabilisée à chaque fois qu’une loi se tient de façon malsaine à l’encontre d’une culture immigrante ou d’une philosophie ou habitude nouvelle qui émerge à l’intérieur même de la nation, elle doit raffiner son aptitude à s’adapter de la bonne façon, c’est à dire céder le passage aux coutumes saines et être ouvert à les incorporer à la définition de l’identité de la nation si elles font preuve de réelles vertus, et d’autre part savoir s’opposer de façon efficace face à l’impertinence nuisible, même si le prétexte est un dieu ou la revendication d’un droit actuellement accordé par la loi.

 

Le peuple doit mettre en place les dispositifs nécessaires pour diriger la sélection et l’adaptation à l’évolution identitaire de façon sage et efficace.

Les héros d'un peuple (Rédigé avant 2009)
Les héros

La nation québécoise est en pleine crise d’identité. Tandis qu’elle commence à peine de constater l’importance d’avoir une opinion raisonnablement éclairée sur la définition d’un accommodement raisonnable, elle accueille entre 30000 et 40000 immigrants par année depuis l’an 2000, tous les uns plus fins que les autres en matière de compréhension du bien et du mal.

 

De plus elle fait preuve d’une immaturité plus que notable au niveau de l’utilisation des outils de sensibilisation, notamment le plus puissant, soit la télé. Plutôt que de nous laver le cerveau avec des formes de divertissement axées sur la propagande de véritables vertus, elle préfère nous inspirer avec des détails excessifs sur les accidents sur nos routes, avec des publicités de produits tous les uns meilleurs que les autres qui profitent aux « pétrolières » de notre monde ou avec cette télé réalité qui nous divertit à 110 % sans contribuer au moindre progrès de la qualité de vie des gens dans le besoin.

 

La nation québécoise désire faire avancer sa cause. D’une part, elle veut se détacher de son maître canadien qui rationne ses ressources et qui lui impose des conditions de vie qui sont selon elle nuisibles et impertinentes. D’autre part, elle ignore complètement qu’elle est dépourvue du nécessaire pour se mériter l’indépendance dont elle est tant assoiffée.

 

Afin de se débrancher du Canada, le Québec doit savoir en quoi se rebrancher. Si la nation québécoise réussit à se dissocier de la réputation canadienne en établissant sa souveraineté, elle doit faire preuve d’une vertu suffisante pour accéder au statut « pays ». Ceci implique qu’elle doit faire preuve du nécessaire pour être respectée par les autres pays de ce monde à partir du jour 1 de sa souveraineté. C’est pourquoi les souverainistes doivent constituer leur réputation morceau par morceau et la défendre ardemment jusqu’au jour où celle-ci sera suffisante pour libérer à elle seule le peuple québécois.

 

Le patron clef de toute mission d’un gouvernement gagnant est une attitude qui favorise l’adoption volontaire par ses citoyens de modèles de comportement véritablement vertueux. Sa motivation principale à être efficace à cette tâche doit être sa compréhension de la nécessité d’éviter à tout prix d’en venir à être obligé de forcer ses citoyens à adopter une attitude vertueusement constructive et particulièrement exemplaire.

 

Voilà pourquoi la propagande n’est pas nécessairement en tout cas une méthode de sensibilisation vicieuse. Un gouvernement laïc peut faire preuve d’une neutralité malsaine. Il doit se charger d’un minimum plus que raisonnable de sa responsabilité de découvrir, diffuser et créer des modèles de comportement exemplaires, c’est à dire ceux qui par leurs attitudes, contributions et accomplissements une fois diffusés favoriseront un épanouissement de la société qui fera tourner la tête des citoyens de la planète entière.

 

Le Québec doit en faire un sport de localiser les héros du peuple québécois. Il doit mettre le paquet sur la diffusion de masse en qualité et en vérité des Québécois qui sont fiers de leur nation et qui sont des pionniers en matière de redéfinir les standards de la vertu. Si plutôt que d’être alimentés par des divertissements à la Bob Gratton, les Québécois devenaient particulièrement friands des histoires vraies portrayant des Québécois qui sont partis de rien et qui ont franchi des limites bien au-delà de toute limite imaginable à accomplir des succès phénoménaux qui auront contribué non seulement au bénéfice des Québécois mais aussi à la Terre entière, le Québec pourrait enfin dire qu’elle est sur la bonne voie pour avancer vers un véritable mérite de sa souveraineté.

 

Lorsque la principale source d’alimentation de la fierté d’un peuple est sa langue, un organisme de promotion souverainiste a bien évidemment du pain sur la planche.

La vache sacrée d'un peuple en santé
La vache sacrée

Une machine politique doit être axée afin d’avoir une intuition qui promet de demeurer intègre devant toute éventualité. Il est vital que le chef du parti soit axé sur cet axe. De plus, il est vital que le parti en entier soit axé sur ce chef qui lui est axé sur cet axe. La mission du parti est d’axer la population en entier sur cet axe. Voilà pourquoi il est vital que l’axe soit orienté sur la plus pure des vertus.

 

Le leader d’un peuple est un tuteur et le peuple est une plante. Lorsque c’est rendu que le tuteur se plie en fonction de la plante, il perd toute sa pertinence. Évidemment, par respect pour la démocratie, le tuteur doit être dirigé vers un esprit vertueux reconnu par le peuple. Toutefois, cet esprit vertueux doit être défini soigneusement et de façon responsable. La tâche du leader est justement de s’assurer du caractère responsable des procédés de définition de cet esprit vertueux.

 

Le leader, orienté vers cet esprit vertueux doit s’assurer que ses subordonnés travaillent de concert avec cet esprit vertueux. Ensuite, ces subordonnés doivent s’assurer que leurs propres subordonnés se comportent de concert avec cet esprit vertueux. La chaîne doit rester intacte jusqu’au citoyen.

 

Si aucune religion qui existe actuellement mérite de signifier cet axe, le parti a pour mission de remplacer la religion par une entité qui transpire dans les faits d’une meilleure vertu. Le prestige de la laïcité n’est pas une excuse pour négliger de se brancher fermement dans la vertu qui est vitale pour le bien-être des citoyens.

 

La société est un accessoire complémentaire à son centre, l’esprit. Elle s’effondrera si ses fondations sont érigées sur une valeur de bon marché. Si un gouvernement muni de ressources abondantes et efficaces, et des meilleures technologies, est dirigé par un singe, il ne pourra pas durer. Peu importe la disponibilité et la qualité des ressources, la garantie du progrès repose dans l’esprit.

 

Voilà pourquoi il est vital pour un peuple qui veut d’abord se libérer, ensuite survivre pour progressivement gravir les échelons lui permettant de redéfinir les standards de l’exemplaire, qu’il centre ses priorités sur optimiser son efficacité à produire des citoyens qui seront volontaires à devenir des modèles de comportement de tout premier choix.

 

La vie biologique est un véhicule. La destination, ce n’est pas la Lune, ce n’est pas la mort, ce n’est pas la prolifération ou la survie de l’espèce humaine, ce n’est pas non plus l’acquisition du plaisir. En fait, le but de la vie biologique est la création de puissantes sources d’inspiration qui assureront la perpétuité d’un progrès créatif sain dans notre monde et un héritage précieux pour les vivants du futur.

 

Le leader du peuple doit lui expliquer le caractère malsain d’une société qui ne chevauche pas de manière responsable son système de distribution des ressources et d’allocation de libertés. Lorsque la vache sacrée d’un peuple est la liberté, cela ouvre une porte à l’irresponsabilité. La liberté et l’abondance sont de bonnes choses qui doivent tout de même être sagement rationnées.

 

Se conformer à une vocation représente un engagement important. Lorsqu’un individu, par le biais d’une autorisation irresponsable s’engage et accomplit une carrière qui contribue par son exemple à un relâchement du peuple face aux valeurs pertinentes et constructives qui font avancer la cause de la vertu, il donne naissance à un cancer qui, à défaut d’être soigné de manière efficace et dans un délai raisonnable, assurera la ruine de la civilisation.

Code de conduite exemplaire du citoyen
Code de conduite

La religion était autrefois au Québec l’extension officieuse de la loi qui régissait le code de conduite de la vie privée des citoyens. Avec la dissipation de l’autorité religieuse dans un Québec laïque, le citoyen québécois se retrouve dépourvu d’une obligation raisonnable pour encadrer ses enfants dans leur croissance spirituelle. Une fois à l’âge adulte, l’individu est plongé dans un monde nouveau qui prend pour acquis que nous savons nous comporter de façon raisonnablement responsable, et qui, compte tenu les parfois sérieux contrastes entre l’aptitude responsable de l’individu et le niveau de responsabilité requis pour une vie paisible en société, parfois ne pardonne pas.

 

Les citoyens ont besoin d’un guide écrit simple et clair en guise de code de conduite à appliquer à leur attitude afin de développer de bonnes habitudes dans leur quotidien. S’ils rejettent la Bible, le Coran ou tout autre document officiel religieux tout simplement parce qu’ils sont associés à la religion, un gouvernement laïc doit produire un document qui servira de guide officiel pour un comportement exemplaire, et l’imposer dans son système d’éducation élémentaire. Ce « code de conduite exemplaire » doit refléter une pure objectivité et il doit être ajustable en fonction d’un progrès certain.

 

La loi n’est pas présente pour assurer le maintien de bonnes valeurs mais plutôt pour assurer une sécurité raisonnable pour les citoyens. Par contre le code de conduite exemplaire est nécessaire pour assurer la présence d’un motivateur inspirant les citoyens à incarner un modèle de comportement exemplaire.

 

La création de ce guide est le point de départ pour s’équiper afin, entre autres, d’être apte à affronter les dilemmes des accommodements raisonnables. Il doit servir de livre de recette pour celui ou celle qui désire devenir une inspiration pour son entourage.

La royauté du peuple
La royauté du peuple

Ce qui fait d’un roi un roi est son étroite association avec un vrai dieu. Ce qui définit la valeur d’un roi est sa fidélité à la plus pure des vertus.

 

Un vrai royaume ne se définit pas géographiquement. Le royaume d’un peuple est sa réputation. Cette réputation est représentable par écrit à condition que le document témoigne de la pure vérité.

 

Le royaume québécois aujourd’hui est faible. Il y a des documents officiels qui prétendent représenter l’esprit québécois, toutefois ils ont été écrits par des gens que nous ne connaissons pas bien, ils stipulent des choses parfois contestables que peu de gens connaissent, ils sont rarement mis à jour et ils représentent mal leur peuple. Malgré qu’ils définissent le royaume du Québec, rares sont les Québécois assez fiers pour s’en vêtir, pour s’en vanter et pour en faire un ornement central de leur vie, et rares sont ceux qui prennent l’initiative de contribuer à les améliorer.

 

Chaque fois qu’un Québécois fait preuve d’une vertu plus que notable, il est du devoir du leader du peuple de s’assurer de le constater et d’utiliser la définition de cette contribution pour engraisser la preuve de vertu documentée qui représente la réputation de son peuple, afin de la communiquer au citoyen pour qu’il puisse faire connaissance avec les bijoux qui constituent le trésor de la fierté nationale québécoise.

La civilité
La civilité

La civilité est une maîtrise de soi pour des fins altruistes. La vertu s’associe à un être en fonction de sa réputation en matière d’altruisme. Plus un être fait preuve d’altruisme, plus il fait preuve de vertu.

 

La civilité est une attitude. Une attitude est un esprit. Vaincre l’attitude nocive signifie vaincre le mal. Pour celui qui apprécie l’existence de la civilisation, vaincre l'attitude irresponsable signifie vaincre le mal.

 

Si une corrélation entre l’existence d’un champignon et une humidité ambiante excessive a été préalablement établie, celui qui en aura été informé se verra épargné de devoir faire les recherches nécessaires pour comprendre qu’il doit mettre en marche un déshumidificateur pour protéger ses meubles. Un symptôme a tendance à indiquer une défaillance et aide un spécialiste à éviter une détérioration, une souffrance ou même un décès.

 

La « corrélation » est un outil scientifique important qui permet de court-circuiter la démarche de résolution d’un problème, de l’étape de l’identification d’un signe à l’étape de la compréhension de sa cause, toutefois dans certains cas elle peut aussi induire en erreur. La civilité est une attitude que pas tous les gens partagent, cependant il est dangereux d’établir une corrélation entre l’absence ou un manque de civilité et, par exemple, une race. Quoi que la civilité soit une philosophie prônée possiblement statistiquement et traditionnellement davantage par certaines cultures que par d’autres, il serait inexact de soutenir que dans les faits, une personne émergeant d’une culture spécifique est par ce fait moins apte qu’une autre à être exemplaire en matière de civilité.

Accomodements raisonnables
Accomodements raisonnables

Le Québec accueille depuis longtemps des immigrants de toutes les cultures. Il devient de plus en plus difficile de définir le Québécois de souche. À mesure que le temps passe, il devient de plus en plus clair qu'il est nécessaire d'établir des lois pour définir un terrain d'entente pour toutes les cultures qui sont établies ici depuis longtemps et qui se côtoient inévitablement quotidiennement. Les frictions se multiplient et deviennent de plus en plus accaparantes notamment comme sujet médiatique de notre actualité québécoise. La religion s'avère aujourd'hui le cheval de bataille le plus populaire pour évoquer ses droits aux accommodements. Aujourd'hui et depuis peu la question du jour est la suivante :

 

« Comment peut-on atténuer les frictions causées par la mésentente entre les différents groupes sociaux qui cohabitent notre société? ».

 

Un premier facteur important à considérer pour définir les accommodements raisonnables serait les fondements de l'entente pour l'accueil des immigrants. Si mon ancêtre a été accueilli par les Québécois de souche, il va de soi que mes descendants, même s’ils viennent à dominer la population québécoise dans le futur, ils devront céder place aux traditions des Québécois de souche à condition que celles-ci considèrent raisonnablement autrui et ne menacent pas la vie ou la santé biologique des autres. Il est clair que les Québécois de souche ont à ce jour fait preuve d'une tolérance plutôt raisonnable face aux autres cultures et ils se méritent pleinement que ce soit réciproque.

 

Par exemple, s'il est de coutume québécoise de souche de porter une attention soignée au maintien d'une sécurité raisonnable pour les étudiants d'une école et qu'en général un couteau ou toute arme blanche est reconnu comme une menace pour la sécurité, il est incontestable que le kirpan devrait être, tout comme les autres couteaux, maintenu hors de cette école. La santé et sécurité d'autrui (« autrui » se définissant dans ce cas-ci par bien plus d'une personne) passe nécessairement avant la santé psychospirituelle de l'individu qui désire plaire à son dieu. L'altruisme passe nécessairement avant l'égoïsme et il est clair que mon désir de plaire à mon dieu en risquant la vie des gens qui m'entourent constitue un acte égoïste.

 

Il porte son kirpan soit pour :

 

  1. une protection, ce qui est illégal;

  2. une tradition ou l'apparence, ce qui passe secondaire bien après la sécurité des autres élèves;

  3. obéir à un dieu qui l'oblige à le porter sans autre justification que l'aveugle obéissance, ce qui en ferait un dieu qui ne respecte pas autrui.

 

De toute évidence, il est déraisonnable d'accommoder un tel caprice. Si Abraham, l'ancêtre des juifs aujourd'hui et dans une société comme la nôtre avait l'obéissance de sacrifier son fils à son dieu tel qu'il semble avoir voulu le faire selon la Bible, ne serait-il pas déraisonnable de la part d'une autorité si elle décidait d'accommoder Abraham?

 

Par ailleurs, à moins que vous ayez les arguments nécessaires pour établir qu'un certain groupe social est moins digne que le vôtre, il est de votre responsabilité sociale en tant que modèle de comportement prioritairement altruiste de céder une liberté raisonnable à ce groupe social, même si cela risque de déplaire à votre dieu. La santé et sécurité physique d'autrui, à condition qu'il n'est pas établi de façon conclusive qu'il est de nature indigne, passe en priorité devant votre désir de plaire à votre dieu. Dieu est présent pour prendre soin de nous et nous sommes présents pour prendre soin de notre prochain. De plus, un modèle de comportement est présent et disponible pour influencer mais, par respect pour autrui doit ne pas s'imposer à moins qu'il est clairement et incontestablement établi que s'imposer est nécessaire.

 

Par exemple, si une étudiante québécoise de culture musulmane désire participer à une activité aquatique vêtue d'un costume de bain raisonnablement pudique et parmi ses congénères, elle devrait être protégée d'une autorité qui « au nom de Dieu » lui impose de s'abstenir de participer. Nous sommes tous égaux, autant hommes que femmes, et la responsabilité sociale d'un modèle de comportement prioritairement altruiste lui impose d’accorder les droits et libertés raisonnables à tout individu que l'on n'a pas indéniablement et incontestablement qualifié indigne de sa liberté.

 

Un homme qui dit à une femme de se couvrir parce qu'il n'est pas confiant de ses propres capacités de gérer ses propres pulsions est égoïste et représente un modèle de comportement socialement irresponsable.

 

Il est clair que lorsque nous débattons sur la question des différences culturelles, le bien et le mal est l'axe central du sujet. C'est pourquoi le sujet des accommodements raisonnables est aujourd'hui une patate chaude pour les autorités de notre société. Étant donné qu'elles se disent laïques, elles n'ont pas une opinion éclairée et objective en matière des définitions du bien et du mal.

 

Pour certains, cette définition se fait en fonction d'un dieu et les pratiquants bien intentionnés doivent évidemment avoir droit de servir leur dieu du mieux qu'ils peuvent avec tous les moyens qui sont à leur disposition, toutefois à condition que ce dieu défende et favorise le « bien ».

 

Selon les autres, il n'est pas essentiel que l'on croie en un dieu pour représenter un modèle de comportement exemplaire. Le bien n'est pas une caractéristique attribuable uniquement à une personne croyante. Elle s'attribue à toute personne ou groupe social qui a tout simplement l'intention de bien faire. À partir de cette intention découle un savoir-faire qui constitue les meilleurs modèles de comportement.

 

Somme toute, une fondation de départ pour bâtir un terrain d’entente pour accommoder tous les gens des diverses cultures qui peuplent notre territoire serait incontestablement le « bien ».

Si toute culture digne est en principe basée sur le bien absolu, il est définitif que nous sommes en mesure de discerner un terrain d’entente pour légiférer en fonction d’une certaine définition concrète du bien absolu. À partir de cette définition, nous serons en mesure de trier les bonnes valeurs, croyances et traditions de celles que la loi peut classer comme impertinentes.

 

Une culture risque d’être anéantie si elle n’a pas comme caractéristique une connaissance claire et une fierté face aux termes de ses valeurs et croyances. Un Québec inconditionnellement accueillant accueille des gens qui croient des choses et vivent en fonction de valeurs différentes. Il doit se définir et s’affirmer s’il désire être protégé contre un envahissement malsain.

 

Lorsqu’on demande à un peuple quelles sont les caractéristiques de son identité spirituelle, s’il ne fait que répondre « la poutine, la ceinture fléchée et la Bottine souriante », ces caractéristiques seront le seul fondement d’une protection contre l’envahissement.

 La « crème » du bassin de population
La crème du bassin de population

Quand il y a une grande différence entre les populations de deux pays, il est normal qu’en comparant le degré de raffinement et le niveau de compétences et de performance de leurs classes élites, pour un domaine donné, nous pouvons remarquer une supériorité dans ceux du pays qui est plus peuplé. Nous remarquons le résultat de ce facteur, par exemple, aux olympiques en comparant les gains d’un pays avec un autre plus petit. Pour cette raison, il est important qu’un petit pays vise à se démarquer d’une façon unique et qu’il applique ses efforts à se raffiner sur des objectifs vertueux, notamment en mettant en valeur les qualités uniques de sa culture.

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